Header Ads

"Vous aurez noté que ça n'est pas n'importe quelle jeunesse qu'on vise"

MaÎtre Slim BEN ACHOUR est un des avocats de plaignants (mineurs à l'époque des faits) ayant collectivement porté plainte contre une brigade du 12e arrondissement de Paris. A la sortie du premier des deux jours d'audience (21, 22 février), il explique qu'il s'agit aussi d'un combat pour garantir les droits fondamentaux des jeunes issus dans anciennes colonies.



Retranscription intégrale de la vidéo

"Il y a une autre dimension extrêmement importante qui est apparue ce matin, c'est l'absence de connaissance, par les forces de l'ordre, en l'espèce "Les Tigres du 12e arrondissement", des règles et des principes de la procédure, comme l'a rappelé Felix de Belloy.

Vous voyez bien que pour les gamins, dont je rappelle quand même, qu'ils ont entre 14 et 17 ans au moment des faits, la liberté d'aller et venir, la vie privée, le droit à la sureté, c'est-à-dire, le droit de ne pas être embêtés par une autorité quelle qu'elle soit, sans justification, tous ces droits sont illusoires pour eux.

On est dans la théorie, on est dans le déclaratif. On ne s'intéresse pas à l'effectivité de leurs droits. Et bien évidemment vous aurez noté que ça n'est pas n'importe quelle jeunesse qu'on vise.

Ce sont des jeunes issus, par leurs parents ou leurs grands parents, des anciennes colonies. 

Et donc on est dans un contexte particulièrement emblématique, exemplaire des relations entre la police et les citoyens, parce qu'on rappelle que ces enfants sont de nationalité française, mais perçus, comme cela a été dit à de nombreuses reprises - vous l'avez entendu - par les policiers, comme des "indésirables"

Et je pense que c'est une notion qu'il va falloir creuser. Indésirables en terme de présence dans l'espace public, mais indésirables tout court (...)

On va creuser demain l'irrespect des règles, l'irrespect des procédures, d'une part contre les discriminations raciales et d'autre part pour garantir les droits fondamentaux de ces enfants qui sont quand même de futurs citoyens. 

Et il va falloir que nos gamins aussi, et vous l'avez vu, s'approprient leurs droits et qu'ils cessent de se considérer comme des futurs citoyens de seconde zone."

Aucun commentaire

Fourni par Blogger.